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[insérer ici une quelconque onomatopée]
24 août 2006

Et vous, vous avez passé de bonnes vacances ?

Pour moi, ça a commencé avec La route du rock. Vendredi, Why ?, sympathique mais sans plus, précède Islands, que j'attendais de voir impatiemment vu tout le bien que j'en ai entendu. Et, ben, en fait, c'est de la daube. De la musique de cow-boys, et pas du Hank Williams ou du Johnny Cash ou du Gram Parsons hein, plutôt de la polka qui sent bon le redneck. Juste après, Calexico continue dans un genre proche, mais avec un tout autre savoir-faire: ces gens ont un amour infini pour la musique, et ils parviennent à nous le faire partager. Du coup, je les ai rangé dans la case "groupes qui me font passer un putain de bon moment en jouant une musique que je déteste", ce qui est la récompense ultime. Vient ensuite Mogwai, et je me suis endormi sur l'herbe, malgré le froid. Chez moi aussi, je met Mogwai pour m'aider à m'endormir lorsque j'ai bu trop de café. Enfin, les Liars donnent un show apocalyptique, et c'était bien, mais pas autant que je l'espérais. Il leur manque un truc, un deuxième guitariste peut-être. Samedi, mise en condition avec Dillinger Girl et Baby Face Nelson sur la plage de St-Malo. Un moment quasi-édenique... La musique me transporte (normal, c'est celle de l'album qui est un petit bijou), le décor est sublime, il y a des gens partout, devant et derrière le groupe, et sur les côtés, sur le sable, sur les remparts, même sur la scène, debouts, assis ou allongés, pieds nus, comme d'ailleurs LNA elle-même, il y a même un mec avec sa capuche sur la tête qui pionce en écoutant la musique, allongé sur la rambarde de l'escalier. Oh, et puis mademoiselle Noguerra est... j'en perd mes mots. Arrivé au fort, You Say Party ! We Say Die !, entendu de loin pour cause de terminage de bières avant de rentrer dans l'enceinte du festival, ressemblait à du Led Zep. Une fois devant la scène j'étais moins convaincu mais de toute manière c'était mieux qu'Islands. Les Pipettes, bien entendu, étaient parfaites. Et ce concert m'a confirmé ce que j'avais déjà ressenti en les voyant au Trabendo: les français adorent ces filles, ils leur ont encore fait un triomphe, bien mérité. Lorsque vient la légende Belle and Sebastian, je suis circonspect (et oui). Les seules chansons qui m'accrochent vraiment l'oreille sont celles que je connais déjà, c'est à dire celles du premier album. Le reste, c'est quand même un peu de la soupe. Mais bon, je pensais la même chose des Smiths avant de tomber amoureux d'eux, je crois que ce genre de musique nécessite vraiment une écoute approfondie avant de pouvoir la comprendre, ne serait-ce qu'à cause de l'importance des textes. Et c'est là que je pousse mon coup de gueule: MAIS QUE FOUT CAT POWER ?!? et hop, mode interro-exclamatif Parce ce que ce soir là, j'ai vraiment eu l'impression d'être pris pour un con. Outre le retard incompréhensible (son groupe est même venu jouer seul une quinzaine de minutes de mauvaises scies de bars pour faire patienter le public), le look jogging-chignon super kitsch (je me suis même demandé si c'étais réellement elle tellement elle ressemblait pas à la Chan des photos et des clips), et le jeu de scène épileptique, autant dire que j'ai été très déçu du choix des morceaux interprétés. Le dernier album a été joué il me semble en entier (peut-être même dans l'ordre, ce qui fait froid dans le dos), avec ce fameux backing-band envahissant pour ne pas dire lourd, alors que c'est quand même très loin d'être son meilleur. Du coup, on a eu droit qu'à un quart d'heure de vrai Cat Power, et encore pas d'une qualité exceptionelle, le seul vrai bon moment étant "I don't blame you". Et pendant tout ce temps, le public ovationnait... Puis on a pas vu TV on the radio ni Radio 4 pour cause de gros coup de flip d'Edheilwen. Mais les cinq premières minutes de TV on the radio étaient vachement bien, avec un son, notamment au niveau de la voix, bien plus profond que sur l'album (que j'arrête pas d'écouter depuis quelques jours). Dimanche, j'ai la surprise de passer la journée avec une charmante demoiselle, du coup on tarde un peu avant de retourner à St-Malo. Et là, Franz Ferdinand oblige, ya pû de place au parking. Nous décidons donc de laisser la voiture à notre camping et de faire quelques kilomètres à pied, quitte à louper les Television Personalities (mais j'ai appris plus tard qu'ils avaient été annulés). Dans des conditions épiques: coupage par les champs, traversage de fossé au milieu des orties pour finir par s'apercevoir qu'on était revenu à notre point de départ, descendage de bouteille de chouchenn durant le trajet, puis contrôle policier pour la quatrième fois en trois jours. Nous arrivons alors que vient juste de commencer le set de Katerine. Difficile de raconter ce concert, je dirai juste que j'ai mégatripé (ce mec est un génie, ou alors c'est juste moi qui était bourré). Nous voyons Franz Ferdinand de loin, profitant de la cohue générale pour nous substenter, et en fait c'est dommage. On a toujours tendance à être cruel avec Franz Ferdinand et indulgeant avec les Strokes, alors que la différence n'est pas si flagrante. La vérité, c'est que j'aurais aimé être une collégienne de quatorze ans pour pouvoir mouiller ma culotte au premier rang devant Alex Kapranos sans que mon plaisir ne soit gaché par le criticisme cynique dans lequel baigne le milieu rock indé. Au final, j'ai assisté à un grand concert d'un grand groupe populaire, comme ont pû l'être les Stones, les Who, Led Zep, Queen, U2 ou Oasis, avec un nombre de tubes effrayant pour seulement deux albums. Suivent The Spinto Band, sympathique, puis l'excellente DJ Chloé, qui fait danser quelques dizaines de true believers qui se payent la tête de ces abrutis de fans de rock qui fixent la scène comme s'il y avait quelque chose à y voir (eh, bande d'autistes dégénérés, vous êtes tous trop jeunes pour avoir connu les raves ou quoi ?). Bon, et puis aussi durant ces trois jours, les mecs de Newcomer m'ont offert un single parce que j'étais leur premier client, j'ai traduit un anglais qui n'arrivait pas à faire comprendre qu'il cherchait un disque de Paul Weller (le vendeur lui a répondu "peut-être dans ce bac", et y'avait rien, c'était bien la peine de mettre un écriteau "posez-nous la question, nous connaissons notre stock"), vraiment trop de monde pour un espace aussi confiné (dimanche on se serait cru en boite un samedi soir), le harcelement policier, toute sortie est définitive même avec un bracelet 3 jours, "hot-dog pour trop cher ou kebab pour hors de prix ?", bref, l'ordinaire des festivals. Puis ce fut les Pays-Bas, mais là il est 05:44, donc je vais aller dormir. Je vous raconterai ça une autre fois.
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Commentaires
T
Ultimate > En fait je crois que les groupes populaires ne sont plus si rares. Outre Franz Ferdinand, il y a les Strokes, et toujours Oasis. Et puis quelques chanteurs français, comme M ou Cali. Nous n'avions pas autant de chance dans les années 90...<br /> <br /> Quant au cynisme, le plus dur est de trouver un équilibre entre le camp des indés purs et durs et celui des amateurs de daube FM. Ma solution reste: oui aux groupes commerciaux et populaires, à condition que leur musique soit vraiment de qualité, ce qui n'arrive pas plus d'une fois sur cent.
U
completement d'accord sur cat power. franchement c'était à la limite du scandale...au début je m'attendais à voir arrivé....johnny voir eddy mitchell vu la qualité du groupe qui a débuté. <br /> <br /> je n'ai pas compris ce qu'elle a voulu faire. <br /> <br /> quand aux franz, trêve de cynisme. Un minimum d'honneteté suffit pour comprendre que c'est, comme tu le dis, un excellent groupe 'populaire', merde c'est quand même sacrément rare de nos jours!!<br /> <br /> par contre j'accroche pas dillinger etc, à ce moment, je nageais...oui oui faire mille bornes et pas aller se baigner...c'était pas possible.<br /> <br /> bon elle était froide....
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